La Super TEAM de mon enfant!
Parfois, on regarde les enfants des autres, on constate que certains savent déjà tellement bien parler, alors que le nôtre peine à construire une phrase plus ou moins correcte. D'autres vous semblent très réveillés, ils donnent l'impression d'être en avance sur leur âge. En comparaison, le nôtre semble plutôt se balader, on ne sait où, sur la lune!;)
Il peut arriver que notre enfant nous mette "la honte"!;D. En réalité, l'enfant n'a rien fait de mal. Il a juste été lui-même. N'est-ce pas ce qu'on lui souhaite ? Oser être lui-même ? Et pourtant, certaines caractéristiques de son être peuvent nous déranger. Principalement lorsque nous sommes en public.
S'il s'agit d'un comportement allant à l'encontre du savoir-vivre en société, je pense qu'il est normal de le faire remarquer à l'enfant afin qu'il puisse essayer de le corriger.
Mais parfois, c'est nous, le problème ! On s'énerve parce que l'enfant n'a pas eu le comportement qu'on attendait. Mais quel comportement ? Celui qui dit :"regardez mon enfant comme il est beau, doué, poli et meilleur que les vôtres" ?
Difficile de se l'avouer, mais soyons honnête... notre enfant, c'est aussi notre image extérieure, n'est-ce pas ? si nous n'étions pas autant préoccupés par notre propre image, serions-nous autant préoccupés par celle de notre enfant ?
Le deuxième facteur problématique, ce sont nos peurs. Nous concentrons beaucoup de peur autour de notre enfant. Certaines sont justifiées, mais d'autres proviennent de nos déséquilibres émotionnels.
Cet article n'a pas pour but de jeter la pierre à qui que ce soit. J'ai moi-même été cette mère qui voit le danger partout ou qui brandit son enfant comme un trophée !
Mais quel que soit le parent que nous sommes ou avons été, commençons par nous pardonner. Nous avons fait ce qui nous semblait approprié.
Cependant, que notre enfant soit déjà un adulte ou non, il n'est jamais trop tard pour regarder les choses sous un autre angle et tenter de s'améliorer si nécessaire. Via cet article, je propose d'observer la relation avec notre enfant sous un autre angle :
A la place de faire en sorte qu'il devienne ce que nous pensons être bien pour lui (éducation principalement basée sur la peur qu'il ne soit pas assez...), demandons-nous comment l'aider à devenir un futur adulte épanouie.
Soyez la SUPER TEAM de votre enfant !
Jusqu'à sa majorité, l'enfant est d'une certaine manière "contraint" à cohabiter avec son ou ses parents. Lorsqu la majorité ou l'indépendance financière est atteinte, certains enfants font le choix de s'éloigner un maximum de leurs parents, tellement la relation est mauvaise.
Lorsque nous écoutons les adultes parler de la relation qu'ils entretiennent avec leurs parents, on peut retrouver des points communs.
Ceux qui estiment avoir une bonne relation avec le ou les parents sont ceux qui se sont sentis soutenus tout au long de leur vie. Ils se sont sentis soutenus, écoutés, félicités, encouragés et acceptés tels qu'ils sont.
À l'inverse, ceux qui ont coupé les ponts ou qui voient leurs parents le moins souvent possible sont ceux qui ont l'impression de ne pas être à la hauteur, d'être arrosés d'une pluie de reproches à chaque contact, de ne jamais recevoir un compliment ou un bravo, d'être régulièrement soumis à la comparaison avec d'autres personnes, d'être oubliés, d'être insultés, d'être rejetés, de ne pas être écoutés ou de ne pas oser parler de qui ils sont, ce qu'ils aiment et ce qu'ils font.
En notre qualité de parent, nous devons garder à l'esprit qu'en dehors de nous, notre enfant est seul dans ce monde. Il peut avoir des amis, de la famille, des parrains ou marraines, mais en grandissant, c'est sur ses parents qu'il va compter et être en attente d'amour et de sécurité.
Et c'est là que, dans la mesure de nos possibilités, nous devons faire de notre mieux pour être sa "Super TEAM". Oui, il n'est pas parfait et il ne le sera jamais, comme nous ! Oui, il a peut-être des caractéristiques qu'on a parfois de la peine à comprendre et accepter, mais il reste un enfant. Notre enfant. Et surtout un être humain en construction qui a besoin d'être accompagné pour prendre confiance. Sans pour autant l'étouffer, je pense que des gestes affectueux, des mots tendres et des encouragements peuvent faire une grande différence pour lui.
Je pense qu'on peut également lui faire comprendre qu'on est SA "Super TEAM" et qu'il n'a pas à avoir peur de nous parler de ses problèmes. Cela ne veut pas dire qu'on ne le grondera pas s'il fait une bêtise, mais on lui assure que bêtise ou non, on sera là pour l'aider à régler le problème.
Juste ces quelques mots informent l'enfant qu'il a le droit d'exister même s'il fait des bêtises et il a le droit d'être lui-même. Il sait qu'il n'est pas seul, qu'on l'aime et qu'on l'aidera quoi qu'il arrive.
Bien entendu, nos quotidiens surchargés et parfois les lourdes difficultés de nos existences nous empêchent d'être ce parent de la "Super TEAM". Mais ne nous en voulons pas, car cela fait partie de la vie. On fait ce qu'on peut. Toutefois, parlons à notre enfant. Expliquons-lui, avec des mots adaptés, ce que nous vivons. Lui raconter lui permettra de comprendre et de mieux accepter ce qui se passe. Tout lui cacher, sous prétexte que c'est un enfant, est, selon moi, une mauvaise idée, car il sent quand il y a un problème. Et s'il ne reçoit aucune explication des adultes, il gérera ce qu'il observe, entend et ressent comme il peut, à sa manière. Donc dans un sentiment d'insécurité.
Se séparer ou divorcer avec un enfant
On ne s'aime plus ou l'un des deux n'aime plus l'autre ! On s'est fait des reproches, on s'est peut-être insulté. On a peut-être des envies de vengeances !
Et mon enfant dans tout ça ? Que peut-il faire ou comprendre ? Il entend maman dire des horreurs sur papa. Et papa insulter maman. Pourtant, mon enfant m'aime et aime également son autre parent. Quoi que je puisse reprocher à l'autre, ai-je le droit de forcer mon enfant à me suivre dans ma colère ou ma haine ?
Si je ressens de la haine envers mon ex-partenaire, cela provient de mon émotionnel.
Peut-être que je l'aime encore et qu'il m'est difficile d'accepter la séparation.
Peut-être que je ne l'aime plus, mais je lui en veux sur la manière dont les choses se sont déroulées. Concernant ce qu'il/elle a fait ou ce qu'il/elle aurait dû faire ou dire, mais ne l'a pas fait ou dit.
Peut-être qu'inconsciemment, même si je ne l'aime plus, il m'est difficile de l'observer reconstruire sa vie avec quelqu'un d'autre…
Quelles que soient nos raisons, elles nous appartiennent et nous les gérons à notre manière. Mais aussi forte que soit notre colère, en notre qualité de parent, nous devons nous repositionner. Un enfant, c'est influençable, principalement par une personne dont il a confiance. Qu'est-ce que je veux faire de cette influence ? Ai-je vraiment envie de l'utiliser pour pousser cet enfant à être lui-aussi en colère contre son autre parent ?
Lorsqu'on pose la question de cette manière, il paraît évident que nous n'avons pas l'intention d'être ce parent qui monte volontairement un enfant contre son autre parent. Pourtant, c'est malheureusement quelque chose qui arrive fréquemment lorsqu'il y a une séparation. On ne s'en rend pas toujours compte, mais parler négativement de son ex-partenaire devant son enfant, c'est déjà l'influencer.
On ne voulait pas lui faire de mal, mais en agissant ainsi, on le met dans une mauvaise posture. Car on l'oblige à prendre un parti. Pour papa ou pour maman ? Quel sentiment douloureux pour un enfant ! Il n'a rien demandé et on l'oblige à tourner le dos à l'un de ses parents. Ou à faire semblant quand il est avec l'un de faire croire qu'il est avec lui et quand il est avec l'autre de faire croire le contraire pour éviter de contredire la personne avec qui il se trouve.
Personnellement, je suis une enfant dont les parents ont divorcé. Malheureusement, autant l'un que l'autre n'ont pas réussi à contrôler leur langage devant leurs enfants. Ce que j'ai pour ma part vécu comme quelque chose de très désagréable.
Je me suis moi-même séparée du père de mon enfant et suite à mon expérience personnelle d'enfant de parents divorcés, j'ai mis un point d'honneur à éviter de répéter le comportement de mes parents :
Nous avons tenté de limiter au maximum les répercussions sur notre enfant, en faisant de lui notre priorité au sein de cette séparation. Dès que nous avions pris la décision de nous séparer, nous en avons informé notre enfant, avec des mots adaptés. Son père a fait son possible pour trouver un logement dans les environs et avec une chambre pour notre enfant. Pour la garde, nous avons fait au mieux pour répondre, en priorité, aux besoins de l'enfant (horaires d'écoles, suffisamment de temps avec chaque parent…). De temps à autre, nous partageons des repas tous ensemble afin d'essayer de conserver la "Super TEAM" (voir article plus haut) autour de l'enfant.
Bien entendu, je suis consciente que ma séparation s'est déroulée dans un contexte idyllique par rapport à d'autres parents.
Car pour que la séparation se passe bien, il faut que les deux parents arrivent à se mettre d'accord et soient motivés à maintenir une bonne communication et un cadre sain pour l'enfant. Aussitôt qu'un des deux parents ne respecte pas son engagement ou ne fait plus passer l'enfant en priorité, tout s'écroule. Parfois, cela demande de ravaler un peu son égo !
Donc, si vous estimez avoir fait votre possible pour que cela se passe au mieux, mais que malgré cela, c'est compliqué et l'autre parent ne joue pas le jeu, je vous en prie, tentez de lâcher-prise et pardonnez-vous ! Maintenez votre posture, contrôlez votre langage lorsque vous parlez de votre ex-partenaire devant votre enfant, ne cherchez pas à vous venger, car c'est surtout votre enfant qui héritera des répercussions et laissez le reste dans les mains de la vie. Vous ne pouvez pas en faire plus !
Faire face à la souffrance de mon enfant
Il nous arrive des drames et malheureusement, la vie est ainsi faite, il en arrive également à nos enfants.
Nous acceptons plus ou moins bien ce qui nous arrive, mais il nous est plus difficile d'observer la souffrance subie par nos enfants. C'est normal, c'est humain.
Cela vient directement heurter notre émotionnel, principalement notre sentiment d'impuissance. "J'arrive à contrôler et à agir, tant bien que mal, sur ce qui m'arrive. Mais lorsqu'il s'agit de quelqu'un d'autre, surtout d'un enfant ou d'une personne qui m'est chère, je me sens impuissant".
Nous ne pouvons parfois rien faire à part être témoin de la douleur de l'autre et/ou de ce qui se passe.
Alors, je vous propose de regarder le problème autrement :
Vous ! Vous avez vécu des drames durant votre enfance, n'est-ce pas ? Avez-vous survécu ?
Votre enfant est simplement une version du "vous" d'hier. Vous avez rencontré des galères et vous avez fait des bêtises. Certes, il arrive que certaines personnes ne s'en remettent pas. C'est comme ça, c'est difficile mais c'est aussi ça la vie !
Mais cela ne signifie pas que votre enfant ne s'en remettra pas. Vous avez traversé vos propres galères et, avec de l'aide ou non, vous avez quand même réussi à devenir un adulte.
Laissez cette opportunité à votre enfant de traverser ses propres galères. Aidez-le lorsque vous le pouvez, mais acceptez qu'il en vive aussi. Une part de vos galères vous ont rendu plus fort. À son tour, de devenir plus fort à travers ses propres drames. C'est le principe même de la vie, bien que nous l'oubliions dès qu'il s'agit de nos enfants.
Notre rôle : être à côté pour le soutenir, lui permettre de pleurer, de se plaindre, de parler, lui proposer nos conseils et sécuriser la situation lorsque c'est nécessaire.